24/01/2017

François Hollande : La fin du voyage

Moi, Président
La fin du voyage

          Avec François Hollande en tant que Président de la République, nous avons pu vivre un quinquennat en totale demi-teinte. Les récentes révélations des médias (pas assez tonitruantes à mon goût), ont expliqué que, sur le plan économique, l'équipe d'Hollande a fait le job, et a tenu les promesses faites à la Banque Centrale Européenne. On peut considérer que ce gouvernement là ne nous a donc pas envoyé à la casse économique, contrairement à ce que laissait présager le programme initial de François Hollande (basé sur l'ouverture des avantages sociaux et j'en passe...). Ce dernier fût d'ailleurs considéré par ses défenseurs (dont je ne faisais pas partie, voilà c'est dit) comme un politique "particulier", tout en ayant l'air d'un monsieur tout-le-monde. Comment pouvait-on croire en cela? Vu de loin, je veux bien croire que François Hollande a une sorte d'aura sympathique, qui le rend plus facile d'accès (peut-être, en apparence en tout cas) qu'un Sarkozy (puisque c'était son adversaire pour le sprint final, en 2012). Mais de près, le manque de charisme et d'énergie du bonhomme est affligeant. Pour moi, Hollande aurait pu être un bon ministre dans un gouvernement socialiste (s'il n'avait pas été le candidat n°1, bien sûr, ce n'est qu'hypothétique), un suiveur fidèle avec son petit quelque chose, utile à une cause plus grande. Car, lorsqu'il est à la tête de l'entreprise, elle prend l'eau un peu trop facilement.

          Nombreux sont ceux qui ont encensé la réaction du gouvernement face aux plusieurs attentats subis ces dernières années. Oui, le gouvernement (et la fonction publique, dans une dimension plus large) a fait son travail! En même temps, c'est pour ça qu'ils sont là et qu'on les paie, non? C'est un peu comme congratuler un vendeur de s'occuper de ses clients quand ils rentrent dans le magasin... Ce n'est que du bon sens. D'autant plus que la situation de crise n'est pas terminée, et que l'état d'urgence est devenu le train de vie habituel en France. Les terribles récents attentats ont marqué la population, mais le vrai problème semble être plus délicat, et il ne se réglera pas avec de "simples" changements d'habitude. La France doit arrêter de faire la guerre pour les autres, aujourd'hui. Elle doit s'occuper d'abord d'elle et de son territoire, avant de se lancer dans des tueries vengeresses coûteuses et pas si efficaces, qui plus est...

          Ce qui s'est passé sur le sol Français sous Hollande n'est qu'une partie du fruit de son travail. En effet, il fût très présent sur la scène internationale également. En Europe, surtout, on s'est amusé (en riant jaune, quand même) à regarder notre bon Président suivre la Chancelière Merkel comme un petit toutou à maintes reprises. Malheureusement, cette image reflétait parfaitement ce qui se passait dans le cadre politique (et tout le reste). Sous Hollande, la France est le loyal vassal de l'Allemagne, officiellement. Alors que le Royaume-Uni fuit l'Europe et que tout semble reposer sur les deux dernières pièces fortes de l'Union Européenne, une seule agit en vrai moteur. Les Français n'ont servi qu'à enrichir (cela date néanmoins d'avant l'arrivée d'Hollande au pouvoir) les pays moins riches, tapant dans des réserves colossales, et condamnant nos agriculteurs à une concurrence qu'ils ne peuvent affronter à armes égales.



          Tout ça pour dire que, finalement, François Hollande a fait ce qu'il a pu. Ceux qui pensaient qu'il pouvait faire plus lorsqu'ils l'ont élu n'étaient que des rêveurs. Ceux-ci ont choisi un homme qui n'avait pas les épaules assez larges justement pour cette raison. Le projet ne pouvait pas tenir la route. Un Président doit être un porte-étendard vaillant, même dur parfois, qui sait quand il faut parlementer et quand il faut agir. Le tout en ayant réfléchi et analysé profondément chaque situation. Hollande était dépassé et s'est occupé, dans la plupart des cas, de ce qui lui tombait sous la main. Il fût donc capitaine d'un navire ambitieux, mais à la coque percée ci et là. Ce qui m'amène à la réflexion suivante : qui pour lui succéder? Doit-on, à nouveau, opter pour un dirigeant sans prétention, gentil mais pas assez poignant? Je ne pense pas, la France a besoin d'un leader maintenant, d'un vrai symbole capable de se lancer dans de grands travaux.




          Quoi qu'il en soit, notre pays ne peut poursuivre dans cette ligne mi-figue mi-raisin, instaurée par le dernier gouvernement. Il va avoir besoin d'une direction franche, sans détour, pour permettre de rattraper le retard prit dans divers secteurs. Si nous laissons le vent nous porter au gré du hasard, nous ne nous occuperons pas des éléments essentiels de notre société. Soyons responsables vis-à-vis des générations futures, faisons des choix forts ensemble pour que la France se redresse enfin. Pour que notre hymne raisonne comme un cri, perçant les menaçants nuages noirs qui nous poursuivent.


Le Penseur Disparu

15/01/2017

Lexique du Penseur : Termes économiques

Comprendre, c'est essentiel

          Combien de fois vous êtes-vous retrouvés face à un mot étrange, au sens difficile à capter? Les politiques adorent employer ces termes ambigus, on en retrouve souvent également dans les rubriques économiques diverses et variées. Aujourd'hui, le Penseur Disparu décortique, pour vous, une part du vocabulaire (plus ou moins pointue) propre à l'économie. Car, mine de rien, il est important de comprendre ce que les hommes et les femmes à la tête des gouvernements nous racontent, entre autre. Sinon, comment juger ce qu'ils racontent?
Source principale utilisée : Glossaire de l'Université d'Orléans


~A~

- Agent économique : entité agissant dans l'océan économique, il peut s'agir des entreprises, des consommateurs ou des institutions économiques autres (administration, etc...).

Appréciation d'une monnaie : augmentation de la valeur d'une monnaie, vis-à-vis des autres.

Assiette d’assujettissement : éléments à partir desquels sont calculés les impôts ou encore les cotisations sociales.

~B~

Balance commerciale : balance traitant des exportations de marchandises (rentrées de devises) et des importations (sorties de devises).

Bien économique : pour être considéré économique, un bien doit ; satisfaire un besoin (moral ou non), être connu pour la satisfaction d'un besoin, être disponible et être produit en quantité limitée.

Branche : une branche caractérise un produit (exemple : la branche automobile s'intéresse uniquement au circuit "production/revenu/dépenses" lié l'automobile).


~C~

- Consommation : la consommation est l'utilisation d'un bien. Quand elle est productive de satisfaction, elle est dite consommation finale. Quand elle est productive de biens, il s'agit de consommation intermédiaire.

Cotisation sociale : prélèvement opéré essentiellement sur le travail, mais aussi sur le capital, servant à financer les prestations sociales.

- Coût marginal : coût que représente pour un producteur la réalisation de la dernière unité produite, c'est-à-dire le coût d'une unité supplémentaire.



~D~

Déficit commercial : situation économique lors de laquelle la valeur des importations excède celle des exportations.

Demande : relation (concernant un bien) entre la quantité demandée par un agent économique et le prix de vente (exemple : plus un acheteur désire de quantité, plus le prix augmente).

Demande effective : demande globale spéculative perçue par les entreprises et les investisseurs, elle influe les décisions de production et d'emploi.

Dévaluation : politique économique visant à baisser la valeur d'une monnaie par rapport aux autres.


~E~

Empirisme : faire preuve d'empirisme, c'est s'appuyer sur des faits observables.


~H~

Homo-œconomicus : agent économique supposé rationnel (soit qui opte pour les choix les plus avantageux).


~I~

- Infinitésimal : variation infiniment petite, proche de zéro.

Inflation : augmentation générale des prix.


~M~

Macroéconomie : vision globale du système et des échanges économiques.

Main invisible : concept économique d'Adam Smith, selon lequel l'optimisation des intérêts privés conduit spontanément l'intérêt général.

Marché : lieu réel ou fictif sur lequel s'échange un bien, un service, un travail, un capital, une monnaie.

Masse salariale : total des salaires et des cotisations sociales, payés par les employeurs.

Maximisation : consiste à choisir la meilleure situation possible, sous réserve du respect de ses contraintes.

Minimisation : consiste à rendre les coûts le plus bas possible.

Microéconomie : façon d'étudier l'économie, en se penchant précisément sur le comportement des agents économiques.

Monnaie : bien reconnu et accepté par tous, permettant de se défaire d'une dette aisément.

Monopole : marché sur lequel il n'existe qu'un offreur.

Monopsone : marché sur lequel il n'existe qu'un demandeur.


~O~

Obligation : titre de créance mis sur le marché par les entreprises (banques, assurances, etc...), traditionnellement assorti d'un taux d'intérêt et d'une échéance.

- Optimum (au sens de Pareto) : une situation économique est optimale, au sens de Pareto, s'il n'est plus possible d'améliorer la situation d'un individu sans dégrader celle d'au moins un autre. La situation est jugée sous-optimale si tout le monde est d'accord pour la modifier ou, du moins, pour ne pas s'opposer a sa modification.


~P~

Population active : nombre d'actifs occupés et de demandeurs d'emploi.

Postulat : principe non démontré que l'on accepte et que l'on formule à la base d'une recherche ou d'une théorie (exemple : le postulat platonicien soutien le fait que tout Homme est bon).

Produit intérieur brut : valeur totale de la production de richesse (sur une année), effectuée par les agents économiques résidant à l’intérieur d'un territoire.


~R~

Rationalité : les individus rationnels font le meilleur choix possible, en respectant les contraintes qui s'imposent a eux-mêmes.


~S~

Service : production le plus souvent immatérielle, s'échangeant sur un marché (services marchands), ou dont les facteurs permettant la production s'échangent sur un marché (services non marchands).


~T~

Taux de chômage : rapport entre le nombre de demandeurs d'emploi et la population active.

Taux de couverture : rapport entre la valeur des exportations et celle des importations de marchandises.

Taux de pénétration : taux mesurant la part du marché intérieur qui est couverte par les importations.

Taux d'activité : rapport entre la population active et la population totale.

Thésauriser : amasser de l'argent pour le garder, sans le faire circuler ni fructifier.

12/01/2017

Présidentielles : Zoom sur Jean-Luc Mélenchon

Mélenchon, le "Red Bull"?

          Red pour la couleur (communiste), Bull pour la férocité (populiste?). Présent depuis plusieurs années dans le cortège politique, Jean-Luc faisait la fierté des communistes de France, il y a encore pas si longtemps. Aujourd'hui, le Parti Communiste a décidé de trouver un nouveau porte-étendard, et voila que ce bon vieux Mélenchon (oui, bye bye le Mr.) se retrouve à faire plus ou moins cavalier seul. Je n'ai pas franchement épluché le dossier de ce mariage brisé, pour être honnête. En fait, je me fiche complètement des étiquettes... Que Jean-Luc Mélenchon soit avec le PC ou se présente sous sa propre bannière m'importe peu, c'est ce qu'il propose qui m'intéresse (c'est sûr que pour lui, en revanche, c'est un peu plus dur d'avoir ses signatures, mais nulle doute qu'il y arrivera).

          Tout d'abord, il faut savoir que le slogan de Jean-Luc est plutôt provocateur : "La France insoumise, le peuple souverain." Cependant, il évoque bien des choses en quelques mots! Entre ça et : "L'avenir en commun." Il y a de quoi faire. Pour cette étude, je me suis servi des informations contenues sur le site JLM 2017. Vous y trouverez bon nombre d'informations relatives au programme du mouvement des insoumis, source fiable et officielle. J'ai ainsi relevé les mesures dites emblématiques de Mélenchon, placées sous quatre grands chapitres.


Le Programme de Jean-Luc Mélenchon, en 4 points clefs

  • Chapitre I : Faire face à l'urgence démocratique.
Référendum pour engager le processus constituant ; Droit de révoquer un élu ; Protection des biens communs : l’air, l’eau, l’alimentation, le vivant, la santé, l’énergie, la monnaie ne sont pas des marchandises.

  • Chapitre II : Faire face à l'urgence sociale.
Abroger la loi El Khomri, rétablir la hiérarchie des normes sociales et le principe de faveur ; Séparation des banques d’affaire et de détail, et création d’un pôle public bancaire ; Smic net mensuel porté à plus de 1300€ net par mois (hausse immédiate de 16 %), et revalorisation du salaire des fonctionnaires.

  • Chapitre III : Faire face à l'urgence écologique.
Règle verte : ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer, ni produire plus que ce qu’elle peut supporter ; Plan de transition énergétique vers les énergies renouvelables par la sortie du nucléaire.

  • Chapitre IV : Faire face à l'urgence internationale.
Refuser les traités de libre-échange : le traité transatlantique TAFTA entre l’UE et les États-Unis, CETA avec le Canada et le traité TISA de libéralisation des services ; Plan A : Proposer une refondation démocratique, sociale et écologique des traités européens par la négociation ; Appliquer un « plan B » en cas d’échec des négociations.


          Voilà, voilà... Que celui qui a absolument TOUT compris lève la main. Non, pas toi Toto, on sait que c'est du vent. Bref, cette petite boutade soulève le principal problème que je rencontre avec Mélenchon : je comprends ce qu'il dit quand il passe à la télé ou à la radio, mais des parties de son programme écrit m'échappent. Rien de bien grave, mais le second problème va bien vite arriver : comment on fait tout ça?

          Le premier point urgent à traiter, pour les insoumis, semble être la gestion des biens communs. Que veulent-ils vraiment dire par là? Eh bien qu'il faut arrêter le gaspillage de nos ressources, premièrement, puis qu'il faut arrêter de faire du commerce avec. C'est une vision très communiste des choses, très louable aussi, mais il n'y a pas de solution dans ce que je lis là... Alors, oui d'accord, c'est bien joli, mais qu'est-ce qu'on fait? On s'assoit sur ce qu'il y a à gagner? Les autres nations ne s'en priveront pas, elles, nous pouvons en être sûrs.

          Après cela, la loi Travail revient sur le tapis. Ce qui dérange Jean-Luc dans ce dossier, ce sont les 10% de majoration des heures supplémentaires, autrefois bien supérieurs. En gros, Mélenchon va abroger toute une loi pour un seul élément. On ne peut pas simplement la réformer? Non, parce qu'il y a d'autres éléments intéressants dans cette loi quand même. Certes, nous avançons vers le libéralisme, néanmoins c'est la force des choses qui amène à cela, El Khomri n'a fait qu'adopter des éléments modernes par notre système. Je crois surtout que cette démarche des insoumis servira à faire cession avec la "gauche classique" de Mr.Hollande, mère de cette loi. Et qu'on ne me sorte pas : "la loi Travail favorise les licenciements économiques." Si vous dites ça, c'est que vous n'avez pas tout compris! Le texte précise, au contraire donc, les termes justificatifs d'un licenciement économique, par, notamment, la baisse notable du chiffre d'affaire sur (au minimum, pour les maisons de moins de 11 salariés) un trimestre. Par contre, il est vrai que le licenciement économique devient impossible à contrer lorsque l'entreprise remplit les conditions adéquates pour l'effectuer.

          Maintenant que c'est fait pour la loi Travail, voyons voir ce que Mélenchon propose : le Smic à 1300€ nets mensuels (et un meilleur salaire pour les fonctionnaires, what else?). Pour info : le Smic existe afin d'avoir une base salariale dans le pays, qui dicte pas mal de règles d'un seul coup, et qui est sensée absorber la hausse des prix chaque année (ça s'appelle l'inflation, et non pas la fellation Mme Dati). Logiquement, si le Smic augmente, les prix vont suivre aussi. De plus, il n'y a pas que des smicards en France, puisque le salaire médian se situe autour des 1700€. Donc, pour moi, cette hausse du Smic est juste là pour être agréable à lire, rien de plus. Elle ne permettra pas aux pauvres (qui perçoivent moins que le Smic, dans l'idée, et donc pour qui ce sera toujours le cas après cela) de se sentir plus riches, ni aux riches de se sentir plus pauvres (si c'était le but, saches que c'est absurde Jean-Luc!). Cette démarche ne fera qu'agrandir les inégalités entre les salaires. Je sais que bon nombre de politiciens ont déjà proposé ce genre de modification (pas vrai, Mr. Le Président?), et il est temps d'arrêter avec ça.

          Tadam! L'urgence écologique déboule (une transition digne des plus grands, vous remarquerez)! Allô la Terre, ici la Lune, vous êtes dans la pollution et c'est infâme! Eh oui! L'écologie c'est important, et on ne tape jamais sur un écolo. Surtout s'il a un beau potager. Sans rire, Jean-Luc, ce que tu nous offre là n'est pas un plan pour la France, mais au moins pour toute l'Europe. Je te laisse bien volontiers aller expliquer à Poutine qu'il ne faut plus être un vilain destructeur des lacs et des rivières (et s'il n'y avait que ça, ça irait encore). Notre pays doit prendre conscience de la surconsommation et de la surproduction, c'est vrai, mais si nous sommes seuls à faire attention, alors il n'y aura rien qui empêchera le monde extérieur de nous submerger. J'ai comme l'impression que les insoumis n'ont pas conscience que la mondialisation est là, et que tout doit être pensé en fonction. Et puis, les transitions énergétiques ça coûte énormément sur court terme (c'est seulement avantageux sur le long terme). Avec quelles économies allons-nous financer tout ça? Depuis le début on parle de sortir de l'argent, mais jamais d'en rentrer, il faudrait peut-être penser à rééquilibrer la balance au bout d'un moment.

          Le clou du spectacle maintenant! Partons en guerre contre les traités de libre-échange, fomentés par l'Union Européenne avec les États-Unis et le Canada. Pour ceux qui ne le savent pas, le TAFTA permettra (pour faire très simple) de grouper l'Europe et les États-Unis, en terme de commerce et de consommation. Ce qui fera de cette union l'un des plus gros vivier de consommateurs au monde, et doperai sans ménagement le PIB des pays membres (au risque que l'un absorbe petit à petit l'autre, et c'est rarement le petit qui mange le grand, si vous voyez ce que je veux dire). Mélenchon voudrait pouvoir mettre le nez dans cette affaire, qui est essentiellement traitée entre Bruxelles et la Maison Blanche. Pourquoi? Afin de s'assurer des valeurs démocratiques, sociales et écologiques de son contenu. Louable, encore une fois, mais ce n'est toujours pas la France seule qui décide de ce qui advient de ce cas précis. Il faut cesser de croire que notre pays peut dicter les règles aux autres. Nous avons une nation forte, mais pas le bras assez long pour manipuler le monde entier. Affaire à suivre, en temps voulu, avec l'Allemagne en tête de liste surtout.

          Il y a, dans ce programme, de nombreux points que je trouve intéressants : les valeurs de solidarité, de rassemblement, de protection de la démocratie. Les discours du candidat insoumis sont éloquents et sa verve semble inépuisable. Néanmoins, les problèmes auxquels s'attaque Jean-Luc Mélenchon me semblent un poil trop ambitieux pour un seul homme, sur cinq ans qui plus est. Surtout qu'il y a également les soucis de compétitivité internationale à (prendre en compte, déjà) régler. Notamment avant de passer aux panneaux solaires ou de perdre du temps à défaire ce qui a été fait. Les grands éléments responsables d'une bonne part du chômage Français ne sont pas assez traités à mon goût (et vous avez le droit de ne pas être d'accord, que ce soit clair). Jean-Luc Mélenchon reste, dans mon esprit, un idéaliste, qui aimerait pouvoir rassembler l'humanité sous une seule bannière. Ce qui lui donne un leadership certain, le dessert ailleurs. C'est un candidat sérieux à la présidence toutefois, tant son verbe peut être déstabilisant pour ses interlocuteurs, et sa passion sans limite.

          J'espère que cette chronique vous aura fait découvrir (et comprendre) un peu mieux Jean-Luc Mélenchon et son mouvement politique. La prochaine portera, évidemment, sur un autre candidat à la présidence de la France. Sachez que, pour l'instant, une partie des programmes n'est pas encore disponible sur internet. C'est pour cela que les candidats concernés ne seront pas tout de suite étudiés dans ce cercle d'expression (spéciale dédicace à Macron et Le Pen!). N'hésitez pas à laisser des commentaires sur cet article, j'y répondrai si je le peux. Je suis également ouvert aux débats (dans les commentaires de préférence), tant que le ton reste courtois et que rien ne part en sucette... Si vous voulez défendre ou descendre les candidats que je présente sur le Cercle Politique : allez-y, soyez francs! Mais restez respectueux envers ces personnes, qui ont au moins le mérite de proposer quelque chose pour notre pays.

          Merci chers lecteurs, et à très bientôt!

Le Penseur Disparu

11/01/2017

Présidentielles : Zoom sur François Fillon

L'autre François, le Républicain

          Une part du mystère est levée du côté Républicain : François Fillon est le candidat du grand parti de droite à l'élection présidentielle. J'ai moi-même suivi les primaires de la droite avec attention, puisque cela fait plusieurs mandats que nous perpétuons une logique d'alternance entre les deux partis politiques majeurs Français (le second étant le Parti Socialiste, pour ceux qui n'ont jamais mis un pied à l'extérieur de leur chambre). Si j'étais de mauvaise foi (et plutôt renfrogné), je dirais que la candidature de l'ancien Ministre de Sarkozy n'a aucune chance puisqu'il prétend sans vergogne : "ne pas être le candidat de l'alternance". C'est beau, mais c'est surtout stupide. Les faits sont là, et le gouvernement passe d'une main à une autre depuis un bail François (tient, un de plus?). Bref, restons sérieux et ne soyons pas si pragmatiques les amis, donnons une chance à tous et ne sortons pas les propos de leurs contextes.

          François Fillon c'est donc 15 mesures phares. C'est pas moi qui le dit, évidemment, c'est son site : Projet- François Fillon. vous y trouverez d'ailleurs tout le programme complet du monsieur. Dans cette chronique, je ne vais pas m'attarder sur le programme tout entier, vous vous en doutez. Je vais donc me contenter de relever des points qui me semblent importants, et qui parlent probablement au plus grand nombre. Le but des Chroniques Présidentielles étant surtout de présenter les candidats de façon assez neutre, j'espère que mes petites remarques ci et là ne seront pas toujours prises au pied de la lettre. Je partage ces informations avec vous en libre-penseur, ne l'oubliez pas.


Le Programme de F.Fillon, en 15 points clefs

  • Mesure n°1 : 100 milliards d’euros d’économies en 5 ans sur les dépenses publiques.
  • Mesure n°2 : 40 milliards de baisse des charges pour les entreprises et 10 milliards d'allègements sociaux et fiscaux pour les ménages.
  • Mesure n°3 : fin des 35 heures dans le secteur privé et retour aux 39 heures dans la fonction publique.
  • Mesure n°4 : suppression de l’ISF pour aider au financement des entreprises.
  • Mesure n°5 : recul de l’âge de la retraite à 65 ans et unifier tous les régimes de retraite pour maintenir le pouvoir d’achat des retraites.
  • Mesure n°6 : alignement du régime fiscal des commerçants, artisans et indépendants sur celui des auto-entrepreneurs.
  • Mesure n°7 : suppression des normes françaises surajoutées à la réglementation européenne pour que notre agriculture redevienne la première en Europe.
  • Mesure n°8 : instauration d’une allocation sociale unique pour que les revenus du travail soient toujours supérieurs à ceux de l’assistance.
  • Mesure N°9 : 12 milliards d’euros de plus dans la sécurité, la défense et la justice, et création de 16 000 places de prison, pour que les condamnations soient exécutées.
  • Mesure n°10 : interdire le retour sur le territoire national des Français partis combattre à l’étranger dans les rangs terroristes, condamner les personnes coupables d’intelligence avec l’ennemi et expulser les étrangers appartenant à la mouvance terroriste.
  • Mesure n°11 : réduire l’immigration en créant des quotas et en ne versant des prestations qu’aux étrangers en situation régulière depuis au moins deux ans.
  • Mesure n°12 : âge de la scolarité avancé à 5 ans au lieu de 6, pour favoriser l’apprentissage de la lecture et des savoirs fondamentaux par nos enfants.
  • Mesure n°13 : universalité des allocations familiales et plafond du quotient familial porté à 3000 euros par demi-part pour soutenir les familles.
  • Mesure n°14 : adoption plénière réservée aux couples hétérosexuels, limiter la PMA aux couples hétérosexuels infertiles et interdire la GPA.
  • Mesure n°15 : protection de notre patrimoine, réduction de la fracture culturelle par un plan "patrimoine pour tous" et soutien à la création artistique pour le rayonnement culturel de la France.


              Le premier thème, choisit par Mr.Fillon (oui, j'utilise le "Mr" à l'anglaise, ne bloquez pas là-dessus, c'est juste une habitude), est donc l'économie. En somme, il propose de gérer la France à la manière d'une entreprise, afin de ne plus violer outrageusement les budgets et de rentabiliser tout ça. Bien entendu nous sommes tous d'accord jusque là, cependant il y a plusieurs prix à payer (au premier ainsi qu'au second degré). Le plan de vol porte sur le chômage en premier lieu. Le site de François (aller, on s'en fout de son nom) nous annonce 5,7 millions de personnes sans emploi (je vous laisse comparer avec d'autres sources, évidemment très peu concordent). Surtout, François et son équipe (oui, il a une équipe, comme tous) mettent l'accent sur la jeunesse, fortement touchée par ce mal. Pour combattre le chômage, le candidat républicain souhaite libérer les entreprises de certaines enclumes. L'une d'elle pèse 50 milliards d'euros. Ah quand même! C'est un sacré coup de faux dans le champs de blé, mais nous parlons là de lever des impôts. Donc, potentiellement cela peut permettre aux entreprises d'embaucher OU de s'en mettre un peu plus dans les poches. Ceci dit, on ne saura pas si ça marche, temps que l'on n'aura pas essayé.

              Second levier prévu, devenu incontournable lorsque l'on parle de Mr.Fillon : la hausse de la TVA pour les produits non considérés comme de première nécessité. 2% dans le pif, direct. Dit comme ça on ne dirait rien de bien révolutionnaire, néanmoins j'ai hâte de voir la tête des fumeurs à la sortie du bureau de tabac... N'étant pas concerné par la chose, mon sarcasme n'est pas franchement sport, il est vrai. C'est moche, mais il est bon de noter qu'avec cette mesure tous les produits de luxe vont être encore plus inaccessibles, et les divertissements pèseront plus lourds dans les budgets des familles, inévitablement (je parle surtout là des sorties, etc...). Cela pourrait être toutefois un mal pour un bien, car il est vrai que les riches ne cessent de l'être, au détriment d'une classe moyenne mourante et d'une troisième catégorie qui la remplacera bientôt définitivement (si ça continue). La TVA a toujours rapporté gros, il n'y a pas de raisons pour que cela change. Par contre, la hausse globale des prix entraînée risque bien d'être difficile à avaler pour le consommateur en bout de chaîne...

              Encore un point intéressant : le financement des PME facilité. Cela pourrait en effet dynamiser les plus petits, qui pataugent dans un océan où les gros sont prêts à les dévorer. Pourquoi pas, donc? Voyons ce qui vient ensuite : l'assouplissement du marché du travail. Ok, là on tient quelque chose qui bouleverse les bonnes vieilles habitudes franchouillardes (ou gauloises, pour reprendre Sarko, le bourru d'Autriche). François veut prendre le reste du monde comme exemple, car la France est bien petite, prenons en conscience. Alors oui, les démagogues notoires crieront au "travailler plus pour gagner moins", "faire des Français des ouvriers sous-payés", bla bla bla... Et si nous arrêtions de nous prendre pour les rois de la piste? La mondialisation fait que nous devons nous plier (petit à petit, et dans diverses mesures attention) à ce qu'il se fait ailleurs, car nous ne sommes pas les maîtres du jeu, tout simplement (j'aurais pu aussi dire que les cartes ont été redistribuées, pour rester dans le même registre). Une entreprise a peur de s'engager avec un employé car elle est souvent pénalisée en cas d'échec d'entente (l'employé également bien sûr, mais d'une autre façon). Autant appliquer des règles plus ouvertes, au risque de rendre plus précaire tout emploi. Une médaille a toujours un revers, ne soyez pas surpris.

              Trois paragraphes et déjà pas mal d'éléments abordés, bien sûr je pourrais déblatérer des heures encore sur ce que nous propose ce bon vieux François. Cependant, je ne peux tout couvrir d'un seul article. Je vous invite encore une fois, si vous voulez en savoir plus, à feuilleter son site internet qui regorge de contenu. D'autres thèmes capitaux sont présents dans ce programme : la retraite, la scolarité, les allocations, la fonction publique, la sécurité, la lutte anti-terrorisme, etc... Tout ce que je peux dire, c'est que ce programme républicain a de bons points, mais d'autres bien moins convaincants (pourquoi parler de l'adoption dans les mesures phares par exemple? La France a vraiment besoin de ça là tout de suite? Pas sûr! On dirait plus un point facile et racoleur du programme, à moindre frais). Et la grande ligne sur les économies faites au bout du chemin me parait un brin utopiste, ce qui contraste beaucoup avec tout le reste d'ailleurs. Ne gobons donc pas tout bêtement et analysons chaque morceau du projet Fillon. Gardez en le bon et jetez le mauvais chers lecteurs, c'est tout ce qu'il faut en faire.

              Le prochain article des Chroniques Présidentielles portera, vous le savez, sur un autre candidat, dont je souhaite garder l'identité secrète pour plus de suspense jusque là (et aussi vous torturer l'esprit, un petit peu). Je le rappelle : ces chroniques sont faites pour découvrir toutes les personnes se présentant aux élections, de façon plutôt neutre. J'ai choisi d'analyser moi-même les programmes en surface, afin de vous laisser faire votre propre choix, à terme. N'hésitez toutefois pas à commenter chaque article en fonction de ce que vous ressentez, je me ferai une joie de vous répondre si besoin est. Sur ce, je disparais de nouveau dans les confins d'internet, jusqu'à la prochaine fois!

    Le Penseur Disparu

    2017 : Une Année Présidentielle

    Le changement c'est maintenant, enfin c'était en 2012...
    Qu'est-ce que ce sera en 2017?

              Nous y sommes : plus palpitantes que la Coupe du Monde de Foot, plus croustillantes que le dernier film de Tarantino, plus importantes que tout, en fait! Les élections présidentielles Françaises sont là. Je ne pouvais pas faire un blog sur la politique sans m'intéresser à ce sujet houleux, source de débats interminables et symbole d'un avenir proche déterminant. Car oui, je fais partie de ceux qui pensent que les élections peuvent encore changer quelque chose! Non, les salaires ne vont pas flamber. Non, la croissance ne va pas être dopée. Non, tout ne sera pas tout beau (ni tout rose, et heureusement) après avoir choisit un nouveau président. Les Français doivent néanmoins comprendre que CE passage à l'urne (au moins celui-là, s'il vous plaît) est un devoir. Bien sûr, les gens sont blasés et même dégoûtés de la politique. Tout les pousse à renier la classe politique, tant elle s'est moquée du peuple ces dernières années (celles d'avant aussi, mais comme on ne le savait pas...).

              Je me lève en défenseur de la démocratie, car moi aussi j'en ai marre figurez-vous! Marre de voir des personnes se plaindre, marre de ne pas savoir ce qui va advenir de notre belle nation, marre d'écouter d’innombrables programmes pondus par autant de mains tremblotantes. Le mensonge a corrompu la politique voila bien longtemps, mais quelle solution avons-nous? Ne plus voter? Voila un programme super intelligent! Comme ça, le peuple n'aura même plus son mot à dire et les élus pourront jouer entre eux, à vie. Soyons sérieux, et pensons à ceux qui se sont battus pour que l'on puisse choisir nos dirigeants dignement.

              Tout cela pour dire, chers lecteurs, que nous avons du pain sur la planche avec ces élections. Il va falloir éplucher les pavés que sont les programmes des candidats, suivre les débats, écouter les discours divers et variés. Comment cela, vous n'avez pas que ça à faire? D'accord, votre fidèle serviteur va vous simplifier la tâche! Je vais alimenter le Cercle Politique de Janvier à Avril afin de vous renseigner sur ceux qui convoitent le trô... Le fauteuil présidentiel. Ne me remerciez pas, rien n'est trop bon pour mon pays (#patriote?).

    Le Penseur Disparu

    Des présentations s'imposent...

    INTRODUCTION 

             Lecteur/lectrice, tu as la chance de parcourir aujourd'hui un espace créé de la plus humble des manières. Ce lieu dématérialisé sert de tableau d'expression, toi aussi tu peux faire part de ton opinion en cet endroit, au même titre que je le fais. Mais qui suis-je d'ailleurs? Je suis celui que l'on surnomme le Penseur Disparu, un esprit parmi tant d'autres qui a décidé de s'ouvrir à l'univers infini d'internet. Je suis fasciné par le monde et ce qu'il propose aujourd'hui, je le suis tout autant par son passé et son avenir. Le surnom que j'ai choisit et ce qui l'entoure rend hommage au fabuleux film de Peter Weir ; Le Cercle des Poètes Disparus. Qui, si tu ne la pas encore vu, mérite grandement que l'on s'y attarde. Autre information notable : mon vrai prénom est Damien, c'est tout ce qu'il y a à savoir sur moi-même, je ne m'étendrai pas davantage.

              Mon idée est née sur Facebook, alors que je me sentais plutôt inutile, perdu dans notre société. J'ai créé la page du Cercle des Pensées Disparues afin de permettre à chacun de s'exprimer, sur tous les sujets. Actuellement, l'orientation de cette page est davantage littéraire et artistique (bien que souvent dans des tournures engagées), je t'invite à la découvrir si cela t'intéresse. J'ai cherché, au fil du temps, à développer ma curiosité et à m'intéresser à de nombreuses choses. Mon but était d'alimenter le Cercle, cependant je ne voulais pas tout mélanger. Vint alors l'heure pour moi d'écrire sur un autre support connecté : le blog. Cette plateforme très souple va me permettre de créer de nouveaux Cercles, d'autres chapitres de mon aventure intellectuelle. Je ne prétends pas changer le monde (qui le peut vraiment?), ni revendiquer quoi que ce soit au niveau continental. Je te propose simplement de faire une expérience portée vers le partage de tout ce qui peut être exprimé (ce qui peux nous apporter, à tous, beaucoup de choses humainement, j'en suis certain). Un but bien trop grand pour un seul homme, tu en conviendras. Heureusement, je sais que d'autres tomberont sous le charme de cette idée et apporteront leur pierre à l'édifice.

              Tu découvriras, en ma compagnie en tout cas, que tout est critiquable, qu'il n'existe pas de bien ou de mal absolu, et encore moins de solution miracle à tous les problèmes possibles et imaginables. Ce qui est vrai pour les uns, ne l'est pas forcément pour les autres, et ce qui rassemble peut également éloigner les personnes. Ici, nous traiterons de la politique (plutôt actuelle, mais il peut arriver que je dérive, un brin nostalgique). Bref, nous parlerons du système en général. Ma propre conviction n'a pas d'intérêt réel, bien qu'elle sera devinable au fil des articles, j'imagine. Donc, je tâcherai de demeurer assez objectif de prime abord, puis, tout dépendra du thème évidemment, je donnerai inévitablement mon avis. Saches déjà que je respecte tous les points de vue (si, si) et que je n'ai pas créé les Cercles dans le but de convertir qui que ce soit à une quelconque cause. Comme je l'ai dit plus ou moins clairement précédemment : il y a du bon dans ce qui peut paraître mauvais, mais aussi du mauvais dans ce qui semble bon. C'est un fait, à chacun son vécu, sa façon d'interpréter et d'anticiper. La politique étant un sujet sensible, j'espère que tout à chacun saura rester courtois et respectueux des valeurs démocratiques, qui font les fondations de notre civilisation moderne.

              Sur ce, je m'en vais (non, pas en guerre) puiser dans cette bibliothèque géante qu'est internet, afin de dénicher les sujets qui sauront, j'en suis persuadé, t'intéresser. Au plaisir de partager, lire et écrire ce que bon nous semblera.

    Le Penseur Disparu